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5/06
2020

L’EPSAN va expérimenter un « référent de parcours complexes »

De multiples acteurs concourent à l’accompagnement et à la prise en charge des patients présentant des troubles psychiques et se trouvant en situation complexe : addiction, difficultés sociales, pathologies somatiques, précarité… Afin de coordonner ces acteurs, l’Établissement public de santé Alsace Nord (EPSAN) a élaboré un dispositif « référent de parcours complexe », dont l’expérimentation pour trois ans a été retenue par le Fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie (FIOP) (1). Notons que cette initiative fait partie des 4 projets retenus dans le Grand-Est (42 au niveau national).

Cet axe constitue une des actions prioritaires du Projet territorial de santé mentale (PTSM) qui définit les situations complexes comme « toute personne dont la situation de handicap psychique menace l’autonomie (risque de perdre son logement, d’être hospitalisé en psychiatrie, de se retrouver sans ressources…) ». Les objectifs attendus sont d’individualiser l’accompagnement de ces parcours complexes, en renforçant la coordination entre les intervenants par une méthode de travail partagé, appuyée sur la création d’une instance d’appui, lieu d’échanges et de concertation. La coordination vise à fluidifier le parcours et à rationaliser les temps de communication entre les acteurs. Cette organisation avec une prise en charge dédiée, pour un temps donné, a également pour objectif de diminuer les séjours en hospitalisation complète, de conforter le virage ambulatoire et d’améliorer la qualité de vie des personnes.
En pratique, la fiche de poste des référents s’inspire largement des « gestionnaires de cas » (2), qui exercent pour le suivi à domicile des personnes âgées en perte d’autonomie, souvent concernées par les aides multiples. De façon pragmatique, le référent pourra ainsi interagir avec tous les acteurs : psychiatres, infirmiers, assistants sociaux, psychologues, aides médico-psychologiques, tuteurs, éducateurs… L’usager sera au cœur du dispositif mais en sera également l’acteur principal puisque le projet est envisagé comme un appui mis à sa disposition pour son rétablissement et son inclusion sociale.
L’expérimentation prévoit de recruter à plein temps deux référents, infirmier ou travailleur social, externes aux différentes structures partenaires. Chacun accompagnera 35 à 40 personnes.

1– Créé en 2019, le FIOP vise à financer des projets innovants en psychiatrie dans l’organisation et les prises en charge, afin de répondre de manière plus efficace et complète aux besoins des patients. 2– Suivant la méthode MAIA : méthode d’action pour l’intégration des services d’aides et de soin dans le champ de l’autonomie. Plus d’infos : www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr