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24/05
2022

Jenesis pour repérer précocement les jeunes « à risque »

Jenesis est un dispositif ambulatoire d’intervention précoce pour les jeunes à risque initié par le Centre hospitalier isarien de Clermont-de-l’Oise.

Entre 15 et 25 ans, 15 et 25 ans, les troubles de santé mentale représentent la première cause de handicap et un enjeu médico-économique majeur (1). À cestade, un accompagnement précoce et ciblé ouvre la perspective d’infléchir la trajectoire clinique des jeunes concernés (2). Initiée par Centre hospitalier isarien (CHI) de Clermont-de-l’Oise dans le cadre du Fond innovation organisationnelle en psychiatrie 2020-2021 (Fiop), la plateforme Jenesis ( « Pour les Jeunes, Numérique Et Soins Interviennent pour votre Santé ») est un dispositif ambulatoire d’intervention précoce. Les objectifs principaux sont de permettre un repérage des situations à risque et de proposer aux jeunes concernés un plan d’accompagnement et de soins personnalisés promouvant l’autodétermination et le rétablissement (psychoéducation et éducation à la santé, remédiation cognitive, thérapies structurées, accompagnement dans la vie quotidienne et les études).

Élaboré à l’occasion de la crise sanitaire, qui a vu émerger de nouvelles pratiques thérapeutiques à distance, Jenesis s’articule autour de propositions d’interventions numériques (site internet sécurisé), d’une équipe pluri-professionnelle mobile (case manageurs) et d’un centre de consultations.

En pratique, Jenesis peut être sollicité par le jeune lui-même, ou, avec son accord, par sa famille, par les structures scolaires, médicales, médico-sociales ou par tout intervenant de première ligne. Un contact téléphonique suit dans les 24 heures, et un rendez-vous est pris dans les 72 heures avec un case manager sur le lieu souhaité. Le cas échéant, ce premier contact ouvre à des évaluations pluri-professionnelles validées et à un accompagnement personnalisé en présentiel ou en distanciel. Jenesis déploie aussi un soutien des proches et une sensibilisation des professionnels de première ligne. Le projet comporte une phase d’évaluation par le biais d’indicateurs quantitatifs (file active des usagers et aidants, nombre d’interventions, nombre de connexions, nombre d’hospitalisations et leurs modalités, qualité de vie, bien-être mental et fonctionnement global) et qualitatifs (niveau de satisfaction, concrétisation de projets de vie…).

1– Mc Gorry et al, Headspace : Australia’s National Youth Mental Health Foundation, Med J Aust. 2007 Oct 1, 187(7 Suppl) : S68-70. Krebs MO et al, Détection et intervention précoce : un nouveau paradigme, Ann Med-Psychol, 2018, 176 :65-69.

M. Féron, neuropsychologue, M.-C. Bralet et N. T. T. Ton, psychiatres. Contact : NuThuyTrang.TON@chi-clermont.fr, secrétariat : 03 44 77 51 05.