Comment entrer en relation avec ce patient impénétrable, peut-être délirant, parfois agité ou hermétique, qui refuse tout contact ? Comment appréhender son monde interne ? Face à son absence de mots pour dire une souffrance qui peut conduire aux passages à l’acte, les soignants doivent observer, écouter, et souvent initier leurs soins à partir des attitudes et/ou des plaintes corporelles. Ces soins « attentifs » donnent accès à la psyché et illustrent la nécessité du recours au corps en psychiatrie. Mais se préoccuper du corps pour mieux s’occuper du psychisme reste une tâche délicate.
Les pathologies psychiatriques s’expriment massivement par le corps (schizophrénie, dépression, anorexie, état-limite, hystérie…). Au-delà de la pathologie, chacun vit son corps à partir d’un imaginaire qui lui est propre, d’expériences sensorielles, relationnelles, parfois traumatiques, qui laissent des traces. Comment le corps fait-il signe? Différents outils théoriques peuvent être mobilisés (corps que l’on a et que l’on est, schéma corporel, territoires du moi, Moi-peau…) et diverses approches thérapeutiques engagées. Il en va ainsi du nursing, souvent décrit comme le « sale boulot », ou des médiations corporelles, mais aussi de différentes techniques psychocorporelles telles que la relaxation ou l’hypnose.
Par ailleurs, la question du corps en psychiatrie ne se limite pas à celui du patient. Chez le soignant, quelles sensations provoque la rencontre avec le corps de l’autre (dégoût, colère, peur) et avec quelles conséquences (moqueries, évitement…) ? Quelle place pour le corps du soignant dans la dynamique de soin ? Comment le collectif peut-il « faire corps » ?
Qu’il s’agisse de contenir et d’apaiser dans l’urgence ou de proposer des soins psychocorporels réguliers, comment fixer un cadre thérapeutique permettant au patient de retrouver un ancrage perdu et bouleversé ? Existe-t-il des contre-indications au soin corporel ? Quelle place pour les thérapies en réalité virtuelle ?
Plus de 500 professionnels se sont retrouvés le 21 octobre lors des 7es Rencontres Soignantes en Psychiatrie à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris La Villette. Une édition dédiée à la notion d’accueil en psychiatrie au cours de laquelle les intervenants ont proposé des pistes de réflexion et des stratégies concrètes pour repenser ce moment de soin souvent sous-estimé, inaperçu voire impensé…
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Merci pour l’organisation de cette journée. Une journée qui fait du bien ! Des intervenants de qualité, impliqués, tous animés par la question de l’amélioration de la qualité des soins.
Merci pour cette bulle d’oxygène qui redonne de l’élan pour la pratique en ces moments où la psychiatrie va mal et où les lieux pour penser se rarifient
Très bonne organisation. Très bon accueil. Merci beaucoup, cela fait du bien de réfléchir à autre chose que nos problématiques internes
Il n’y a pas que des IDE dans une équipe, les AS aussi avons notre importance dans un accueil ou une prise en charge. Journée riche en savoir. Top !
Cela fait la 4ème année consécutive que je participe à ces journées, la qualité est toujours au rendez-vous : contenu, intervenants, organisation.
Journée de grande qualité qui fait du bien et réaffirme nos choix de métier et de « façon de faire » en adéquation avec nos valeurs professionnelles.
1 entrée aux
8 es Rencontres Soignantes en Psychiatrie
à 290 € pour un professionnel de santé
pris en charge par son institution
1 entrée aux
8es Rencontres Soignantes en Psychiatrie
à 270 € pour un professionnel de santé (hors formation continue)
ou 120 € pour un étudiant
Inscriptions de groupe sur demande à partir de 5 agents d’un même établissement