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14/11
2016

Un jour, j’ai porté le monde

« Un soir, je crus que les médicaments allaient me tuer si je les prenais. Le pauvre infirmier chargé de me les faire avaler ne savait plus comment s’y prendre. Je gardais la bouche fermée avec obstination. C’était un vrai combat, et pour lui c’était perdu d’avance. Il partit à la fin en soupirant. J’entendis, venant du corridor, cette phrase prononcée par l’infirmier : “Renée n’a pas voulu prendre ses médicaments.” Je trouvais cela étrange ; pour moi, c’était comme d’entendre : “Renée n’a pas voulu mourir”, et je trouvais cela cruel. (…)

Il fallait que je vive, j’en étais persuadée. Aussi souffrant que fût mon quotidien, j’avais l’espoir, et j’étais persuadée qu’un jour la vie serait belle. »

Dans cet ouvrage, Renée Charron témoigne de son parcours avec la maladie. Elle a vu le cours de sa vie bouleversé par des psychoses et un diagnostic du trouble schizo-affectif. Elle a alors amorcé un long cheminement vers la paix et la stabilité. Elle poursuit aujourd’hui des études universitaires en santé mentale et utilise les connaissances acquises, tout comme son expérience de la maladie, afin d’aider les gens qui ont traversé la schizophrénie ou en souffrent toujours. Un texte lumineux, qui offre des clés pour apprivoiser, comprendre, soigner la maladie.

A lire : Un jour, j’ai porté le monde. Ma traversée de la schizophrénie. R. Charron. Ed. Québec-Amérique, 2016, 248 p.