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20/04
2017

Une mainlevée pour défaut d’interprète auprès du patient

HOSPITALISATION SANS CONSENTEMENT. Le Cercle de réflexion et de propositions d’actions sur la psychiatrie (CRPA)  publie sur son site une décision de mainlevée d’une mesure de soins péril imminent prise le 3 mars 2017 par le juge des libertés et de la détention de Rennes, sur arguments de Me Isma Hammarlebiod, avocate au Barreau de Rennes, pour un anglophone interné au CH Guillaume Regnier de Rennes sans que cette personne puisse comprendre ce qu’on lui voulait et les motifs de son hospitalisation involontaire en milieu psychiatrique. Cette décision rappelle le droit à l’interprète. L’avocate précise qu’ il « est ainsi mis en lumière une pratique de l’hospitalisation sans consentement dangereuse et liberticide en ce que toute une procédure a pu être initiée et mise en place sans que le patient ne puisse comprendre quoi que ce soit…Il n’est qu’à constater la présence des certificats médicaux, lesquels ont pu être rédigés par des psychiatres sur la base d’un prétendu entretien (ne parlons pas de l’examen somatique) avec un patient ne parlant pas la même langue… ! Ce qui m’inquiète également c’est l’attitude de chacun des intervenants (psychiatres, directeur, infirmiers, etc.) jusqu’à l’audience… Aucun n’a soulevé cette difficulté. Quelle est donc alors, et notamment, la réalité de l’examen somatique et des entretiens avec les psychiatres ? »