Au cinéma : « La forêt de mon père » met en lumière les enfants oubliés de la psychiatrie
Pour la sortie de son film «La Forêt de mon père », la réalisatrice Vero Cratzborn aborde pour la première fois en France la question du quotidien d’une famille qui vit avec une personne concernée par un problème de santé mentale, alors qu’en 2020, 1 personne sur 4 sera concernée au cours de sa vie par un trouble de santé mentale. En salle le 8 juillet !
« La Forêt de mon père » est une véritable prise de parole artistique sur un sujet de santé et de société qui concerne de nombreuses personnes, dont les enfants et adolescents devant vivre et grandir en côtoyant la maladie mentale de leur parent.
Une immersion sous la forme d’une fiction dans le quotidien d’une famille fragilisée par les problèmes de santé mentale de l’un des parents
Pour son premier long-métrage au cinéma, Vero Cratzborn a souhaité mettre la lumière sur une situation familiale qu’elle a elle-même connu, et dont souffrent de nombreuses familles en France et en Europe. Gina, adolescente de 15 ans, grandit dans une famille aimante en lisière de forêt, accompagnée de son frère et de sa petite soeur. Elle admire son père Jimmy, imprévisible et fantasque, jusqu’au jour où ce dernier bascule, touché par des problèmes de santé mentale, et assiste au fragile équilibre familial peu à peu rompu.
Véro Cratzborn a su trouver un ton juste, doux et réaliste, pour montrer le quotidien de la famille bouleversée par l’effraction de la maladie mentale. La souffrance n’est pas édulcorée, elle n’est pas non plus exhibée, et se voit renforcée par le regard de l’enfance. Cette fiction retrace comment Gina et la petite famille, feront tout d’abord face à une forme d’incompréhension devant les changements apparents de comportement du père de famille, laissant progressivement place à une farouche volonté de lui venir en aide pour retrouver le lien qui les a toujours unis.
Autour de Ludivine Sagnier (la mère) et Alban Lenoir (le père qui sombre vers la maladie), la justesse d’interprétation des 3 jeunes acteurs permet de ressentir à merveille ce qui peut se jouer dans ce type de situation. Une histoire de vie difficile que la crise du COVID-19 et son confinement a intensifié de par l’isolement forcé pour de nombreuses familles.
La problématique de la famille dont un proche est touché par un problème de santé mentale
Aujourd’hui, 60 à 70 % des personnes présentant des troubles psychiatriques vivent dans leur famille. De ce fait, des enfants et des adolescents côtoient, souvent quotidiennement, un proche atteint d’une pathologie à la fois énigmatique, inquiétante et déroutante. Témoins silencieux de cette souffrance, ils ne reçoivent, dans la plupart des cas, aucune information ni accompagnement pour les aider à faire face
Un film en partenariat avec le dispositif «Les Funambules-Falret»
Que peut représenter pour un enfant, un adolescent le fait de côtoyer la souffrance psychique d’un adulte ? A hauteur d’enfant, que perçoit-on des modifications du comportement de son proche et des changements qui s’opèrent dans l’organisation de la vie de famille ?
« Aujourd’hui, les prises en charge des personnes malades se développent à domicile et il est donc important, dans ce contexte, d’être attentif à l’ensemble des membres de leur entourage, en particulier aux plus jeunes. Souvent présents au domicile, témoins silencieux des troubles, ces enfants ou jeunes adultes ont besoin d’être soutenus et de trouver des réponses réalistes à leurs questionnements. Il est important qu’ils puissent exprimer des ressentis parfois très difficiles à identifier et qu’ils sachent qu’ils ne sont pas seuls. » Hélène Davtian, psychologue et Responsable des Funambules-Falret
Au-delà de son expérience personnelle de la situation, Vero Cratzborn a souhaité s’adosser à un acteur historique de la santé mentale en France, l’Oeuvre Falret, présente depuis 1841 et spécialisée dans l’accompagnement des personnes en souffrance psychique. L’Oeuvre Falret a notamment développé récemment le dispositif «Les Funambules-Falret» pour aider ces enfants, adolescents et jeunes adultes dont un membre de leur famille est concerné par un problème de santé mentale, comme on peut le retrouver dans « La Forêt de mon père ». Ce dispositif, novateur en France, s’articule autour de 3 grands axes :
– Accompagner l’entourage jeune des patients souffrant d’un trouble psychiatrique
– Soutenir les parents, malades ou non, dans leurs rôles éducatifs
– Sensibiliser les professionnels à la question de l’entourage jeunes des patients
Alliant des acteurs engagés pour cette cause, l’expérience personnelle de sa réalisatrice et l’expertise de l’OEUVRE FALRET, « La Forêt de mon Père » a tout pour devenir un rendez-vous cinématographique et humain incontournable cet été.
Pour en savoir plus sur l’OEUVRE FALRET, rendez-vous sur : www.falret.org
Pour découvrir le dispositif Les Funambules-FALRET, rendez-vous sur : www.lesfunambules-falret.org
Informations sur le film et sa distribution : https://www.kmbofilms.com/la-foret-de-mon-pere
Sortie nationale en salle le 8 juillet 2020
Voir la bande annonce
Communiqué de presse, Oeuvre Falret