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22/07
2020

Ségur de la santé : les conclusions

Dans le cadre du Ségur de la santé, une semaine après des annonces sur les salaires, le gouvernement a dévoilé, ce mardi 21 juillet, une série de mesures pour « accélérer la transformation du système » de soins qui se décline en une trentaine de  mesures

TRANSFORMER LES MÉTIERS ET REVALORISER CEUX QUI SOIGNENT
– 8,2 milliards d’euros pour revaloriser les professionnels de santé et renforcer l’attractivité de l’hôpital public
Permettre aux établissements publics de santé de négocier et aménager à leur niveau le temps de travail
– Mettre fin au mercenariat de l’intérim médical.
Augmenter le nombre de professionnels paramédicaux formés par an : extension des capacités de formation des instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) offertes sur Parcoursup comprise entre +5 % et + 10, % (cible de 2000 places supplémentaires dès la rentrée 2020 et poursuite dans les 5 ans à venir) ; et augmentation progressive des effectifs aides-soignants avec un objectif de doublement des entrées en formation d’aides-soignants d’ici 2025.
– Renforcer les réseaux d’enseignement et de recherche dans les territoires en partenariat avec le ministère de l’enseignement superieur, de la recherche et de l’innovation
Accélérer le déploiement des Infirmiers en Pratique Avancée (IPA) (objectif 3000 infirmiers de pratique avancée en 2022, puis 5000 en 2024)
– Lancer une réflexion sur la création d’une profession médicale intermédiaire
– Favoriser l’exercice mixte des médecins entre ville et hôpital

DÉFINIR UNE NOUVELLE POLITIQUE D’INVESTISSEMENT ET DE FINANCEMENT AU SERVICE DE LA QUALITÉ DES SOINS
– 19 milliards d’euros d’investissements nouveaux dans la santé (ville-hôpital-médico-social) avec attrapage du retard sur le numérique en santé : 1,4 milliard d’€ sur 3 ans
– Donner le pouvoir aux territoires en matière d’investissement en santé
– Accélérer la réduction de la part de T2A
– Financer l’ouverture et/ou la reouverture de 4000 lits « à la demande »
– Rénover l’ONDAM pour l’adapter à une politique de santé de long terme
– Accélérer la transition écologique à l’hôpital et dans les établissementsmédico-sociaux
– Renforcer la qualité et la pertinence des soins, avec le développement d’une rémunération des médecins spécialistes sur la qualité de leurs pratiques.
– Soutenir et dynamiser la recherche en santé
– Développer les hôtels hospitaliers

SIMPLIFIER LES ORGANISATIONS ET LE QUOTIDIEN DES ÉQUIPES DE SANTÉ POUR QU’ILS SE CONSACRENT EN PRIORITÉ À LEURS PATIENTS
Réhabiliter le rôle et la place du service au sein de l’hôpital pour mettre fin aux excès de la loi HPST
– Donner la capacité aux établissements et aux territoires d’adapter les règles du code de la santé publique
– Simplifier les procédures et libérer du temps pour les professionnels
– Adapter les principes de la commande publique aux besoins particuliers des établissements dans les territoires
Mieux associer les soignants et les usagers à la vie de l’hôpital
Mieux prévenir les conflits à l’hôpital

FÉDÉRER LES ACTEURS DE LA SANTÉ DANS LES TERRITOIRES AU SERVICE DES USAGERS
Assurer le développement de la télésanté dans tous les territoires
– Améliorer l’accès aux soins non programmés par le développement de l’exercice coordonné
– Concrétiser le Service d’Accès aux Soins (SAS)
– Lutter contre les inégalités de santé
– Mettre en place une offre de prise en charge intégrée ville-hôpital-médico-social pour les personnes âgées
Améliorer l’accès au soin des personnes en situation de handicap
– Faire des hôpitaux de proximité des laboratoires en matière de coopération territoriale.
– Renforcer l’offre de soutien psychiatrique et psychologique de la population
– Renforcer les missions et l’indépendance des conférences régionales de la santé et de l’autonomie (CRSA) afin d’en faire des véritables « parlements de santé »
– Évolution des ARS : renforcer le niveau départemental et l’association des élus

Concernant la psychiatrie, le rapport précise que : « Au-delà des accords sur les rémunérations et les carrières, qui profiteront aux professionnels de la psychiatrie, le soutien à l’investissement en psychiatrie et en santé mentale constituera une des priorités du pilier investissement, avec la réforme du financement de la psychiatrie accompagnée de crédits supplémentaires qui permettra à partir du 1er janvier 2021 d’accompagner la restructuration de l’offre en régions en fonction des besoins de santé des différents territoires.
Par ailleurs, la dynamique des projets territoriaux de santé mentale (PTSM) initiée dans les territoires a montré toute sa richesse et sera soutenue… »

Plus concrêtement pour renforcer l’offre de soutien psychiatrique et psychologique le rapport prévoit de :

Mettre en place un numéro national de prévention du suicide 24h/24 7j/7.
– Recruter 160 psychologues supplémentaires dans les centres médico-psychologiques pour un soutien psychologique accessible à tous (financement de postes par le FIR)

– Renforcer « l’aller vers » au travers des cellules d’urgences médico-psychologiques.
–  Donner accès à des consultations de psychologues en ambulatoire dans des maisons
de santé pluri-professionnelles.

Ségur de la santé, les conclusions, Dossier de presse, juillet 2020