Histoire et impact psychologique du port du masque
Cristallisant les débats scientifiques, techniques, politiques et médiatiques, le masque de protection est depuis le début de la pandémie de covid-19 au cœur de nombreuses controverses. Le Directeur général de la santé (DGS) avait saisi le groupe de pilotage dédié Covid-19 du séminaire Maladies Infectieuses Emergentes (MIE) pour explorer la « dimension sociétale d’une épidémie comme celle du covid-19 » et « … en particulier de rassembler des données sur l’histoire du port des masques en France et ses aspects socioculturels ». Leur rapport apporte un éclairage centré sur les sciences humaines et sociales quant à la place de cet objet dans les activités de soins, mais aussi dans la vie de tous les jours. Il comporte des propositions ciblées sur le port des masques anti-infectieux, suivies de propositions plus générales concernant la dimension sociétale de la réponse à une pandémie.
Le port du masque est un facteur favorisant la survenue de stress et de morosité. Il provoque également une prosopagnosie (la non-reconnaissance des visages) et une difficulté à reconnaître les émotions d’autrui, en particulier dans certains troubles. Une attention particulière doit en effet être apportée aux personnes et aux territoires les plus fragiles et les plus démunis, pour qui la limitation des interactions sociales peut avoir, à plus ou moins long terme, des effets délétères individuels et collectifs. Diverses pistes d’action sont imaginées pour remporter l’adhésion du public et contrer les effets néfastes.
• Histoire du port des masques et ses enjeux psycho-sociaux en France durant la pandémie de Covid-19. Par le groupe dédié Masques du comité de pilotage dédié Covid-19 du séminaire Maladies infectieuses émergentes (MIE), mai 2021, disponible en pdf sur le site du SF2H qui y a contribué.