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19/04
2022

Parce que « dans chaque conflit, les femmes sont victimes de violences sexuelles »…

« Dans chaque conflit, les femmes sont victimes de violences sexuelles », ont alerté Denis Mukwege et Nadia Murad, tous les deux lauréats du Prix Nobel de la Paix, lors d’une visite à Genève pour l’inauguration officielle de l’ONG, Global Survivors Fund (Fonds mondial pour les survivantes).

Alors que l’offensive russe se poursuit en Ukraine, les deux Prix Nobel de la Paix affirment suivre de très près les violences systématiques auxquelles sont confrontées les civils. Face à ce constat, Denis Mukwege et Nadia Murad appellent à protéger les Ukrainiennes face aux violences sexuelles. S’ils n’ont aucune indication sur les violences sexuelles contre les femmes en lien avec ce conflit ukrainien, les deux militants veulent mobiliser. « Nous lançons un appel pour prévenir les viols plutôt qu’en soigner les conséquences », ont-ils déclaré au cours d’un entretien avec ONU Info à Genève.

Nadia Murad : « En tant que survivante, il me semble essentiel d’aider les victimes de violences sexuelles »

Parmi les actions prioritaires suggérées, la formation aux comportements de prévention, la sensibilisation auprès des réfugiés, des travailleurs humanitaires et des pays d’accueil. Outre le combat de la lutte contre l’impunité, il s’agit également de la mise à disposition de kits médicaux contre les infections sexuellement transmissibles (IST) ou le VIH.

A Genève, à l’occasion de l’inauguration de leur Fonds mondial pour les survivantes, les Prix Nobel de la Paix 2018 ont tenu à alerter sur les violences sexuelles subies par les femmes dans de nombreux conflits, comme en Ukraine, mais aussi en République démocratique du Congo (RDC), au Yémen, en Afghanistan, en Éthiopie, en Iraq, au Myanmar, ou en  Syrie. Et Nadia Murad a insisté sur la nécessité de réparation pour les femmes victime. L’objectif est triple pour ce nouveau Fonds basé à Genève. Il s’agit de donner la parole aux survivantes afin qu’elles puissent avoir accès à de l’aide. Le but est également de dépasser les tabous pour permettre à ces femmes de retrouver une place au sein de la société, et de demander justice. « Les femmes qui viennent nous voir, ne le font pas pour se venger. Elles ont besoin que quelqu’un qui a une autorité puisse leur dire que ce n’était pas de leur faute et les reconnaisse comme victimes », a fait observer le Dr. Denis Mukwege.

« Prévenir les viols plutôt qu’en soigner les conséquences » – Dr. Denis Mukwege

Cet appel à l’aide pour les victimes des violences sexuelles et le lancement du Fonds mondial pour les survivantes interviennent en pleins travaux de la 66e Commission de la condition de la femme organisée à New York par ONU Femmes.

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