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16/09
2022

« Le médiateur de santé-pair, un aiguillon qui aide à améliorer les soins »

Dans la Lettre du Groupement de coopération sanitaire (GCS) pour la recherche et la formation en santé mentale n°76 de septembre 2022, Judith Clément Verhaeghe, médiatrice de santé paire (MSP) revient sur la spécificité de son rôle dans l’équipe de soins et l’apport de de sa formation.

Pouvez-vous vous présenter ?
Judith Clément Verhaeghe : « J’ai suivi la formation en licence 3 MSP en 2019-2020. Cela fait donc trois ans que je suis en poste aux Hôpitaux de Saint-Maurice, dans le pôle Paris 12. La première année, j’étais à l’hôpital de jour, une structure qui commençait alors sa transformation en centre de réhabilitation psychosociale. Je suis ensuite passée par différentes unités, avant de revenir dans ce centre où j’ai trouvé ma place dans ces nouvelles pratiques. J’anime un groupe de parole sur le rétablissement, en binôme avec une collègue ergothérapeute, un autre sur un projet de création d’un court-métrage et bientôt un troisième sur les projets (travail, formation, bénévolat…) des usagers. J’effectue également des accompagnements individuels, de personnes du centre et d’autres orientées par les médecins du pôle. Accompagner le rétablissement des personnes pour une vie autonome et satisfaisante, apporter l’espoir et les aider à gérer leur trouble sont mes missions principales. Je les vois pour leur consacrer du temps, parler avec un regard différent Ces accompagnements sont parfois courts, parfois ils durent plusieurs mois selon les problématiques à travailler. Sinon, les usagers me contactent quand ils ont besoin de moi grâce à mon portable professionnel pour pouvoir échanger par texto, ce qui marche bien aussi. Certains me rappellent un ou deux ans après selon leurs moments de vie. Je m’adapte à leur demande. Je travaille aussi avec des outils existants de plan de crise et directives anticipées (« mon GPS » du PSYCOM) ou sur des outils d’auto-support. Nous travaillons de façon pluridisciplinaire sur divers outils au sein du centre. Je vois régulièrement les usagers en binôme avec une infirmière, pour travailler un projet de soin individualisé. Nous passons en revue tous les aspects de la vie de la personne, afin de l’aider à se fixer des objectifs. Je fais également partie de l’équipe d’éducation thérapeutique du pôle, et d’une équipe dédiée à l’intervention précoce lors de premiers épisodes psychotiques ».

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