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5/09
2023

Le Gouvernement annonce plus d’un milliard d’euros de revalorisations salariales à l’hôpital

A partir du 1er janvier 2024, dans la fonction publique hospitalière, le travail de nuit des personnels non médicaux sera rémunéré 25 % de plus qu’en journée, et l’indemnité forfaitaire sera majorée de 20 % mais cette mesure exclut le secteur privé. Pour les médecins, la revalorisation de 50 % des gardes est pérennisée et élargie au secteur privé. Des mesures estimées à plus d’1 milliard d’euros, selon l’évaluation de Matignon et qui seront inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024. Communiqué.

Dans ses vœux aux acteurs de la santé de janvier dernier, le Président de la République avait défini deux objectifs clairs : fixer un cap aux soignants en redonnant du sens et de l’attractivité à leur métier et favoriser au quotidien l’accessibilité aux soins des Français.

En déplacement au CHU de Rouen, la Première ministre Élisabeth BORNE, accompagnée de M. Aurélien ROUSSEAU, ministre de la Santé et de la Prévention et de Mme Agnès FIRMIN LE BODO, ministre déléguée, chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, a annoncé de nouvelles mesures pour améliorer les conditions de travail des acteurs de la santé. Elles visent à répondre à la préoccupation principale des Français : l’amélioration de l’accès aux soins.

Dans le prolongement des vingt actes médicaux déjà simplifiés (renouvellement de prescription de lunettes chez l’opticien, vaccin contre la grippe ou le DT polio en pharmacie…), la Première ministre a fait part de sa volonté d’aller plus loin pour deux maladies du quotidien : les angines et les cystites. Il sera donc proposé d’ouvrir la possibilité d’aller voir directement un pharmacien, qui après un test rapide de diagnostic, pourra donner le traitement antibiotique si celui-ci est nécessaire.

La Première ministre a réaffirmé sa volonté de mieux valoriser le travail de nuit, le dimanche et les jours fériés.

Ainsi, travailler de nuit sera à partir de janvier prochain, rémunéré 25% de plus que le jour. Pour le travail du dimanche et les jours fériés, l’indemnité actuelle sera majorée de 20%.

Pour les médecins, la revalorisation de 50% des gardes est pérennisée et élargie au secteur privé tandis que la rémunération des astreintes sera revue pour permettre un alignement par le haut sur le système qui existe dans le secteur privé.

La Première ministre a également rappelé que l’attractivité de l’hôpital passe aussi par une modernisation de son organisation et des conditions de travail ainsi que par plus de proximité dans les prises de décision du quotidien. Elle a ainsi demandé aux ministres d’intensifier le travail pour attirer et fidéliser sur les métiers de la santé et du soin.

 

Réaction de la Fédération de l'hospitalisation privée : "Madame la Première ministre, nous avons nous aussi des soignants les nuits !"
Si de telles mesures en faveur des soignants sont indispensables pour provoquer un regain d’attractivité de leur métier, elles ne peuvent constituer des mesures catégorielles ciblées, lorsqu’elles excluent, comme c’est le cas aujourd’hui, un des secteurs majeurs de contribution à l’offre de soins : le secteur privé.Le monde de la santé a besoin d’un plan d’attractivité des métiers du soin qui soit ambitieux. Pour ce faire, il est indispensable qu’il vienne reconnaitre l’ensemble des professionnels, au-delà de leur statut,qui accomplissent les mêmes missions. « Madame la Première ministre, nous avons nous aussi des soignants les nuits ! Il est incompréhensible que les soignants des cliniques et hôpitaux privés ne soient pas concernés par ces mesures ! Ils exercent pourtant les mêmes missions au service des mêmes patients que leurs collègues de l’hôpital public et,contrairement aux idées reçues, ils sont déjà moins bien rémunérés aujourd’hui, la DREES venant de publier un différentiel de 9,4 % des rémunérations entre les secteurs », déclare Lamine Gharbi, le président de la FHP

Communiqué de la Première Ministre, 31 août.