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13/02
2024

Le CPA01 affiche sa volonté : « aller vers » et « ne pas perdre de vue »

Le Centre psychothérapique de l’Ain (CPA01) a arrêté son projet médico-soignant 2024-2028. Parmi les principales décisions, le renforcement des dispositifs de soins au plus près des patients, via une amplification des équipes mobiles et un rôle accru des structures qui maillent le territoire.

Ces orientations s’inscrivent dans le cadre de la réforme du Service d’accès aux soins (SAS), qui suppose d’améliorer le fonctionnement des entrées au CPA et mieux réguler les soins non programmés et les hospitalisations complètes. Le projet consiste à privilégier les prises en charge dans les structures ambulatoires du CPA01, voire au domicile des patients afin de n’hospitaliser qu’en cas d’absolue nécessité.

« Le CPA encourage, toutes les fois qu’il est possible, une orientation ambulatoire réactive voire intensive des usagers passés par le SAS ou les urgences, sous 48h », indique le projet d’établissement.

Des soins intensifs de proximité

Cela implique de revoir la gradation des soins et d’adapter l’intensité des prises en charge en fonction des besoins des patients. Ainsi, les soins intensifs ne seront plus exclusivement réservés à l’hospitalisation complète : ils pourront être envisagés en hôpital de jour, ou au domicile des patients. Le jour, l’accès aux soins passera prioritairement par les Centre médicopsychologiques (CMP) répartis dans le département et par le truchement d’équipes mobiles. Renforcées, elles évolueront en « équipes mobiles de crise », composées d’infirmiers aidés d’un psychologue pour l’analyse clinique.

Une régulation plus fluide

La nuit et le week-end, la régulation médico-soignante du CPA émettra un avis et proposera une organisation de la suite du parcours de soin selon la situation du patient. Une demande de financement a été déposé en vue de la création au SAS d’une régulation infirmière des appels psychiatriques, qui représentent une forte part des appels au SAMU, leur prise en charge s’avérant souvent délicate faute de disponibilité du médecin traitant. La régulation pourra faire appel aux équipes mobiles 6 jours/7 pour bénéficier d’un avis infirmier au domicile ou en Service d’accueil aux urgences (SAU).

Une volonté « d’aller vers » et « ne pas perdre de vue »

Les équipes mobiles interviendront aussi sur les consultations post-urgence, les soins dans la semaine en sortie d’hospitalisation et la reprise de contact avec les patients « perdus de vue ». L’unité d’hospitalisation de courte durée d’évaluation et d’orientation, (USEO) (16 lits) constituera une autre « porte d’entrée », notamment pour les patients adultes dont c’est la première hospitalisation. Des soins de réhabilitation psychosociale pourront être proposés de façon très précoce. La poursuite des plages de soins non programmés en CMP et leur extension aux CMP pour enfants et adolescents et un accueil réactif en Hôpital de jour (HDJ) et Centre d’activité thérapeutique à temps partiel (CATTP) complèteront le dispositif.

Ces évolutions répondent à la volonté du CPA de renforcer le « aller vers » (notamment pour les usagers éloignés des structures de soins), d’adapter la prise en charge des cas les plus urgents, d’améliorer les parcours de soin tout en harmonisant le fonctionnement sur le territoire des services extrahospitaliers (CMP, CATTP…)

En chiffres
La demande de financement est formulée pour que les équipes mobiles des 4 secteurs du département comprennent chacune 10 à 12 ETP, c’est à dire 22 nouveaux postes, soit le quasi doublement des effectifs dédiés. S’y ajoute une équipe mobile dédiée à la pédopsychiatrie. Le budget total du renforcement des équipes mobiles avoisinerait les 2,3M euros pour un fonctionnement 6 jours sur 7. 
Le CPA01 en bref
Le Centre psychothérapique de l’Ain (CPA) est un établissement de santé privé d’intérêt collectif géré par l’Organisation pour la Santé et l’Accueil (ORSAC), association à but non lucratif (80 établissements de soins et 3500 salariés). Il assure le service public en santé mentale pour le département de l’Ain. - 16000 patients/an - 1200 salariés - 33 sites (CMP, HDJ, CATTP) dans 12 communes de l’Ain.