« Accompagner » le passage à l’acte
L’acte, lorsqu’il apparaît sous une forme violente et destructrice, crée un sentiment d’urgence et nécessite une réponse rapide pour protéger le sujet et son environnement. Les comportements décrits comme « perturbateurs », « dérangeants », « problématiques », surtout lorsqu’ils se répètent, usent et mettent à mal l’équipe soignante qui peut se sentir provoquée, manipulée. Les réactions des soignants peuvent alors prendre différentes formes : un durcissement des règles qui vise à éradiquer le comportement, des « représailles », le désinvestissement voire l’effondrement collectif, le clivage ou encore un relâchement du cadre de soin allant jusqu’à l’effacement de toute distance. Les contre-attitudes prennent dans ce cas le pas sur le désir de comprendre. Il devient alors difficile de prendre du recul et de différer la réponse pour tenter de lui donner du sens. Comment ne pas aggraver ces passages à l’acte et éviter qu’ils s’installent et se répètent ? Avec quels outils renouer le lien et résister à la destructivité ? Quelle place pour l’analyse des pratiques ?