Recommandations pour le vapotage en établissements de santé

Le RESPADD était à l’origine, en 2007, de la mise en place de la politique Hôpital sans tabac. Il constitue aujourd’hui le plus important réseau d’établissements de santé engagés dans la prévention et la prise en charge des pratiques addictives et bénéficie d’une longue expérience de la réduction des risques. A ce titre, il soutient et accompagne la diffusion de la cigarette électronique comme un outil de réduction du tabagisme à fort potentiel et propose aujourd’hui des recommandations pragmatiques aux établissements de santé dans un document issu d’un consensus d’experts en addictologie.

Recommandations concernant l’utilisation de la vape dans les établissements de santé

– Pour les lieux non clos ou non couverts, il n’y a pas lieu de prendre de mesure d’interdiction du vapotage. Cependant pour le confort de tous et pour éviter tout nuage de vapeur gênant certains patients fragiles surun lieu de passage obligatoire, on recommande de ne pas vapoter dans les espaces situés devant les portes d’entrée des bâtiments.

– Dans les lieux clos et couverts à usage collectif, l’interdiction de vapoter est, d’après la loi, la règle générale.

Les visiteurs et les patients venant en consultation qui n’ont accès qu’à des locaux à usage collectif n’ont pas le droit de vapoter dans les lieux clos et couverts.

Dans les chambres individuelles, il est possible d’autoriser les patients fumeurs ou ex-fumeurs à vapoter en dehors de la présence du personnel soignant à partir du moment où les vapeurs émises ne sont pas

perceptibles hors de la chambre.

– Des aménagements à l’interdiction de vapoter dans des lieux clos et couverts à usage collectif peuvent être proposés par dérogationdans les services de psychiatrie, d’addictologie, de longs séjours, de soins palliatifs et les CSAPA. Il est possible d’organiser dans ces services, après concertation locale et dans unobjectif d’aider les patients à ne pas fumer, une pièce  dédiée au vapotage. L’attention sera portée au fait

que les vapeurs ne soient pas perceptibles à l’extérieur de ce local.

– Pour les personnels, Il est possible d’autoriser les fumeurs et ex-fumeurs à vapoter dans les bureaux individuels et dans les chambres de garde individuelles si la ventilation de ces pièces est satisfaisante. Le

vapotage dans les pièces de soins et tous les espaces à usage collectif sont interdits.

Le vapotage en milieu de soin sera dans tous les cas respectueux des autres :

– puissance des vapoteuses limitée afin de minimiser les émissions dans l’environnement,

– absence d’utilisation des e-liquides à très forte concentration de glycérine végétale (GV),

– absence d’utilisation de parfums très typés,

– pas de vapotage du personnel en tenue de travail à la vue des patients.

Les présentes recommandations publiées à l’occasion du Moi(s) sans tabac 2016 seront revues au maximum tous les deux ans et les plaintes concernant le vapotage seront régulièrement analysées.