Recommandations pour assurer la sécurité des patients nécessitant une contention médicale
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publie aujourd’hui un bilan des incidents liés à l’utilisation de dispositifs de contention en milieu médical, observés sur la période du 1er janvier 2011 au 10 décembre 2019.
La contention médicale, au fauteuil et au lit, est un moyen d’ultime recours, qui doit être mis en place lorsque tous les autres moyens possibles, visant au maintien du patient, ont été essayés et se sont avérés inefficaces. Sur la base des 130 incidents analysés, et en concertation avec des experts du domaine, l’ANSM a élaboré des recommandations à l’attention des professionnels de santé pour les aider et assurer la sécurité des patients lors de l’utilisation des dispositifs de contention, qui ne sont pas sans risque.
La contention médicale est notamment utilisée pour limiter le risque de chute ou permettre l’administration d’un soin en empêchant le patient d’atteindre les sondes et/ou les perfusions. Elle peut également être utilisée pour les patients qui veulent se déplacer mais qui ont une interdiction d’appui suite à une opération chirurgicale ou une fracture (membres inférieurs, bassin,…). Un dispositif médical de contention peut correspondre à une ceinture, un gilet, un harnais ou un drap.
La contention médicale n’est pas sans risque. Elle peut par exemple conduire à des blessures chez le patient, en cas d’agitation, de chutes si le patient se détache, ou bien à des escarres, une constipation et des phlébites, lorsque cette contention est utilisée trop longtemps. Entre 2011 et 2019, 130 incidents ont ainsi été déclarés à l’ANSM, dont 99 impliquent un dispositif médical de contention au fauteuil ou au lit (hors couchage de contention), et 31 impliquent un couchage de contention. Ces incidents ont principalement eu lieu en milieu hospitalier ou en EHPAD.
Afin d’aider les professionnels de santé lors de l’utilisation des dispositifs de contention, 3 fiches de recommandations pour diminuer les risques liés à la contention au lit, dans un fauteuil ou avec un dispositif de couchage, sont désormais disponibles en complément du bilan.
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