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27/09
2022

Un moment d’apaisement dans une « bulle » sonore…

En prévention des crises, PsySon propose aux patients hospitalisés un moment d’apaisement dans une « bulle » sonore de haute qualité.

PsySon est un dispositif innovant qui utilise la musique dans la gestion de la crise à l’hôpital psychiatrique. Une expérimentation initiée par le Lab-ha (laboratoire de l’accueil et de l’hospitalité) et l’équipe soignante du Pôle G19 du GHU Paris psychiatrie et neurosciences, en collaboration avec le Centre de design de Paris Saclay, l’Institut de recherche en création acoustique et sonore (Ircam) a permis d’obtenir un Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédical (PHRIP) 2022, assorti d’une bourse de 160 000 euros.

L’idée a émergé face aux constats des bienfaits de la musique, du manque de moyens pour gérer et prévenir la crise à l’hôpital et de la volonté du GHU de diminuer les mesures coercitives. La réalisation a mobilisé un groupe constitué d’infirmiers, de psychologues, de psychomotriciens, de la direction des soins, de patients, mais aussi de designers sonores, d’ingénieurs, de cheffes de projets culturels… À force de workshops, d’ateliers participatifs, de rencontres et d’échanges, une équipe à part entière s’est créée : ni tout à fait soignante, ni tout à fait technique.

En pratique, le dispositif PsySon se déroule en plusieurs temps :

– un entretien musico-soignant réalisé au cours de la première semaine d’hospitalisation du patient, avec deux professionnels (paramédicaux, psychologue). Cet échange se base sur une interface créée pour le projet, PsyK, qui permet de dresser un portrait sonore du patient et, à partir de là, sa playlist sur-mesure.

– au cours de son hospitalisation, le patient peut bénéficier de séances d’écoute grâce à un dispositif original et innovant, sorte de fauteuil d’écoute muni d’enceintes d’une grande qualité, offrant ainsi une expérience immersive et enveloppante (voir photo). Ces séances ont pour but d’anticiper ou de gérer un moment de crise, de « moins-bien », auquel les patients font souvent face en institution.

– un retour soignant-patient après l’écoute sur l’état psychocorporel du patient, qui pourra également moduler sa playlist.

Ce projet de recherche a pour objectif de diminuer le nombre d’administrations de traitements médicamenteux en prescription conditionnelle (« si besoin ») ou prescrits en urgence pour les états de crise (stress, agitation, anxiété…), sur les 3 premiers mois d’hospitalisation pour les patients bénéficiant du dispositif PsySon intégré au suivi paramédical. Résultats attendus en 2025.

Contacts : Elena Karpinski, psychomotricienne, e.karpinski@ghu-paris.fr